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La propection des jeunes: l'avenir du club
C’est le 6 février 1975 que quelques passionnés fondent le club de tennis de table de Moutier (CTTM). Le CTTM compte 14 membres à son début et il participe d’emblée au championnat par équipes de l’association neuchâteloise et jurassienne de tennis de table (ANJTT).
Le premier local d’entraînement et de match était perdu dans les sous-sols du collège de Chantemerle, endroit peu idéal pour la pratique de notre sport. Manque d’espace, humidité, mauvaise visibilité, tous les ingrédients étaient réunis pour décourager les joueurs. Mais non, car grâce à leur motivation, à beaucoup de travail et de persévérance, le club progressa rapidement.
Suite à la construction de l’école professionnelle et artisanale (EPAM), le club disposa dès 1978 d’une salle digne de ce nom. Le sol, un peu mou, de la halle de gymnastique de l’EPAM favorisa souvent nos équipes au détriment de nos adversaires habitués à des surfaces plus rapides. Seul inconvénient, l’exiguïté des lieux rendait impossible la mise sur pied d’un tournoi interrégional ou national. Le club organisa néanmoins de nombreux tournois régionaux et, à deux reprises, les finales d’ascension en ligue nationale A.
En 1995, le club déménagea dans la halle polysport fraîchement construite. Cette fameuse halle, dont on parlait déjà à Moutier lors de la création du club, était enfin devenue réalité. Il valait la peine d’attendre car, depuis lors, le CTTM est comblé : il dispose d’installations d’excellente qualité, de beaucoup d’espace et a la possibilité d’organiser des manifestations de grande envergure. Aujourd’hui encore, grâce au soutien de la Municipalité, le club dispose pour ses activités de deux salles, deux fois par semaine.
Sportivement, le club a connu beaucoup de succès et peu de revers, ces derniers étant toujours très vite oubliés. Partant au bas de la hiérarchie, en quatrième ligue lors de la saison 1975-1976, la première équipe a gravi successivement tous les échelons pour se retrouver trois ans plus tard en première ligue (saison 1978-1979). Depuis lors, la une du CTTM a constamment évolué en première ligue, excepté durant les mémorables saisons 1984-1985 et 1985-1986 passées à l’étage supérieur, en ligue nationale C.
Le club a toujours compté bon nombre de dames. Bien qu’actuellement aucune équipe ne soit inscrite en championnat féminin, le CTTM a fait partie de l’élite féminine suisse durant les années quatre-vingt et nonante grâce à son équipe de ligue nationale B.
Les équipes fanion ont souvent brillé en championnat. Mais le club, ce sont aussi d’autres équipes inscrites dans toutes les ligues de l’ANJTT, des joueuses et joueurs qui sont présents à l’entraînement sans participer forcément aux compétitions, des jeunes, des moins jeunes, des plus âgés. Ce sont encore, à tous les niveaux, des tournois inoubliables, des points incroyables, des sets inimaginables, des matches mémorables, des barrages interminables, des finales dantesques, des joies, des cris, des pleurs, des balles cassées, des raquettes brisées. C’est tout ça l’existence du CTTM. L’ambiance a toujours été formidable et les traditions fortes, comme par exemple le très prisé « tournoi de la piscine de Moutier », n’ont pas disparu.
Le tennis de table à Moutier, c’est le sport dans sa plus noble expression : jouer par plaisir et pour la santé. Pas d’argent, pas de tricherie, pas de dopage, mais du respect et du fair-play. Après les matches, les adversaires d’un soir se retrouvent autour d’une autre table pour boire un verre, rejouer oralement les parties et sceller des amitiés.
Cette ambiance se retrouve à chaque mois d’août depuis 24 ans au traditionnel tournoi de la piscine de Moutier.
Le CTTM a vu défiler plusieurs centaines de membres durant un quart de siècle. Il a heureusement pu compter sur un noyau de membres fidèles et dévoués. Grâce à eux, le CTTM s’est développé, puis s’est maintenu à un très haut niveau : l’ambiance et les résultats enregistrés année après année depuis 25 ans en sont les preuves. Au nom du club, je tiens à remercier ces membres précieux sans qui le CTTM n’existerait plus ou ne serait pas ce qu’il est actuellement; inutile de les citer, ils se reconnaîtront…
A. Koenig